Jean Aurenche, né le 11 septembre 1903 à Pierrelatte en Drôme provençale et mort le 29 septembre 1992 à Bandol, est un scénariste et un dialoguiste. Auteur du scénario de près de 80 films, il a collaboré avec Pierre Bost, Marcel Carné, Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, René Clément et, plus tard, Bertrand Tavernier.
Jean-Marie Louis Charles Philippe Aurenche est né le 11 septembre 1903 à Pierrelatte, en Drôme provençale.
Dans les années 1930, Jean Aurenche travaille dans la publicité. Il fréquente les surréalistes (sa sœur Marie Berthe a épousé Max Ernst) mais aussi le groupe théâtral Octobre. Il se lie d'amitié avec Jean Anouilh et les frères Prévert, Jacques et Pierre. Il écrit le scénario d'un court métrage de ce dernier, Monsieur Cordon (1933), premier titre d'une filmographie de scénariste et de dialoguiste qui va s'enrichir de plus de soixante longs-métrages en un demi-siècle de carrière. Il réalise également vers 1933 avec Pierre Charbonnier, deux courts-métrages documentaires intitulés Pirates du Rhône et Bracos de Sologne. Le premier scénario de long-métrage étant l'adaptation d'un vaudeville, Vous n'avez rien à déclarer? (1936), réalisé par Léo Joannon. Suivent, entre autres, L'Affaire du courrier de Lyon (1936) de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, L'Affaire Lafarge (1938) de Pierre Chenal, Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné, L'Émigrante (1939) de Léo Joannon et Le Mariage de Chiffon (1941) d'Autant-Lara.
En 1942, avec Douce (réalisé par Autant-Lara), Aurenche entame une fructueuse collaboration avec l'écrivain et journaliste Pierre Bost, né à Lasalle, qui cosigne avec lui les dialogues du film. Associés à l'écriture de plus de trente films des années 1940 à 1960, Aurenche conduit le récit dans ses moindres détails, Bost en rédige les dialogues. Le tandem travaille en particulier avec Claude Autant-Lara pour Le Diable au corps (1947), L'Auberge rouge (1951), Le Rouge et le Noir (1954), La Traversée de Paris (1956), Le Franciscain de Bourges (1967), avec Jean Delannoy pour La Symphonie pastorale (1946), Dieu a besoin des hommes (1950), Chiens perdus sans collier (1955) et avec René Clément pour Au-delà des grilles (1950), Jeux interdits (1952) et Gervaise (1955).
En 1954, notamment François Truffaut, qui a alors 22 ans, écrit dans les Cahiers du cinéma un article retentissant1 contre le cinéma français de la «Tradition de la Qualité» et du «réalisme psychologique», qui a succédé au «réalisme poétique» dont Prévert était le porte-flambeau: et c'est d'Aurenche et de Bost qu'il fait ses têtes de turc pour le fustiger. ...
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